Etude de la toxicite de l'ivermectine chez le lapin d'une souche locale en Algerie
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Date
2021
Authors
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Publisher
Universite Mouloud MAMMERI Tizi-Ouzou
Abstract
Actuellement, la mise sur le marché de nouveaux médicaments antiparasitaires à usage vétérinaire a permis une meilleure gestion thérapeutique de différentes parasitoses. Cependant, leur utilisation excessive occasionne des effets toxiques sur la santé animale et humaine. L’ivermectine (IVM), un médicament antiparasitaire d’efficacité élevée et d’utilisation très fréquente spécifiquement en médecine vétérinaire. La présente étude vise dans un premier temps à évaluer les effets toxiques d’une administration répétée d'une forte dose d'IVM et dans un deuxième temps de déterminer un éventuel effet amélioratif d’une coadministration d’un antioxydant puissant la vitamine C (acide ascorbique) chez les lapins (Oryctolagus cuniculus) biochimiquement et histopathologiquement. Vingt lapins mâles ont été divisés en quatre groupes (n = 5) et traités pendant trois semaines consécutives : Groupe témoin ; Groupe traité par l’IVM (2 mg / kg p.c. par voie sous-cutanée, 3 fois par semaine); Groupe traité par IVM + vitamine C par gavage (20 mg/ml) et groupe traité par IVM + vitamine C supplémenté en aliment (200 mg / kg d’aliment). Au 14ème et au 21ème jour de l'expérimentation, des échantillons de sang ont été collectés pour l’analyse biochimique et à la fin de l’expérimentation, les lapins ont été euthanasiés et les organes foie, rein, poumon et cerveau ont été soigneusement pesés et fixés pour l’étude histologique. Nos résultats ont montré des troubles du comportement, une diminution du poids corporel, de la prise d’aliment et l’eau de boisson, des variations du poids absolu et relatifs des organes étudiés chez le lot IVM en comparaison avec les témoins et les coadministrés par la vitamine C. L’IVM a induit une perturbation des marqueurs biochimiques de la fonction hépatique et rénale et des paramètres du bilan lipidique avec une augmentation significative (p < 0.05) du taux plasmatique de glucose, ALAT, ASAT, γ-GT, créatinine et HDL-C et une diminution significative du taux de TC, TG, LDL-C et VLDL-C chez le lot IVM par rapport au groupe témoin. La coadministration de la vitamine C a significativement amélioré ces paramètres biochimiques. L’examen histopathologique du foie, des reins du cerveau et des poumons montre une désorganisation tissulaire chez le lot IVM. Toutefois, on a noté que les animaux traités par l’IVM + vitamine C (par gavage ou en alimentation) présentent une architecture tissulaire moins altérée et semblable à ceux du groupe témoin. A l’issus de ces résultats, la coadministration de la vitamine C s’avère une solution efficace pour atténuer les effets toxiques induits par l’IVM sur les différents systèmes biologiques du lapin. D’où, on recommande l’association de la vitamine C par gavage chez l’animal traité par l’IVM pour éliminer ses effets nocifs.
Description
138f. : ill. ; 30cm.
Keywords
Lapin : ivermectine : étude, Vitamine C (acide ascorbique), Histopathologie
Citation
Sciences Biologiques