Recherche et identification biochimique des entérocoques dans les hémocultures au CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou : résistance des isolats aux antibiotiques
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Date
2025-06-23
Authors
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Publisher
Université Mouloud Mammeri
Abstract
La propagation des entérocoques multirésistants, bactéries opportunistes de la flore intestinale, représente un enjeu majeur de santé publique en raison des infections qu’ils peuvent provoquer et de leur difficulté d’éradication.
Cette étude, réalisée au sein du laboratoire de microbiologie du CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou, durant une période de de six semaines, allant du 1er février au 15 mars 2025. Au cours de cette période, 600 prélèvements ont été enregistrés. Afin d’enrichir l’analyse et d’obtenir des résultats plus représentatifs de la réalité du terrain, une approche rétrospective a été adoptée, étendant ainsi la période d’étude à trois mois et portant le nombre total de prélèvements à 1600.
Le travail s’est concentré sur la prévalence et le profil de résistance des entérocoques isolés à partir d’hémocultures. Ceux-ci provenaient de différents services hospitaliers. Une fois recueillis, les échantillons ont été analysés en vue de détecter la présence d’entérocoques. Leur isolement a été réalisé sur gélose au sang (fraîche ou cuite), avant de procéder à une purification, puis à une identification biochimique des souches. Enfin, leur sensibilité aux antibiotiques a été évaluée à l’aide de la méthode de diffusion sur gélose Mueller-Hinton ou à l’aide du système automatisé VITEK.
L’identification biochimique a permis de détecter 25 souches d’Enterococcus, représentant une fréquence de 1,56 %, dont 63 % étaient des E. faecalis et 37 % des E. faecium. Les souches isolées ont montré une résistance totale (100 %) à plusieurs antibiotiques, notamment la céfotaxime, l’oxacilline, la clindamycine, le sulfaméthoxazole, le quinupristine et le dalfopristine. Une résistance élevée a également été observée à la pristinamycine (75 %), l’imipénème, l’érythromycine et la rifampicine (67 %). En revanche, des taux de résistance plus faibles ont été notés pour la gentamicine (27 %), la pénicilline et la streptomycine (18 %). Les souches se sont montrées sensibles à certains antibiotiques tels que la vancomycine, la linézolide, la nitrofurantoïne, la doxycycline, la tigécycline et la ceftazidime.
Ces résultats mettent en avant la nécessité d’un usage éclairé des antibiotiques et d’un renforcement des pratiques d’hygiène hospitalière pour limiter l’évolution des souches multirésistantes et préserver l’efficacité des agents antimicrobiens.
Description
51 p. : ill. ; 30 cm. (+ CD-Rom)
Keywords
Enterococcus faecalis, Enterococcus faecium, Antibiotiques, Hémocultures, Profil de résistance
Citation
Spécialité : Microbiologie Appliquée