La problématique identitaire à travers la littérature d'expression française (Afrique noire- Antilles/Caraibes- Liban -Maghreb) de la période coloniale à l'heure et à l'aune de la mondialisation. quelle(s) identité (s) pour quelle mondialisation?
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Date
2009-12-13
Authors
Journal Title
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Volume Title
Publisher
Université Mouloud Mammeri
Abstract
Le travail de recherche de notre thèse de doctorat porte sur le cheminement de
l’expression identitaire à travers la littérature d’expression française qui est notre matériau de
travail et la langue française son vecteur linguistique. Nous avons choisi un corpus de quatre
auteurs tout à la fois pour leur singularité, leur universalité, la diversité de leurs contextes et
surtout leur intérêt pour la question identitaire.
Pour la période coloniale nous avons illustré notre corpus par deux romans, deux récits
autobiographiques, celui de Mouloud Feraoun, Le Fils du Pauvre, et celui de Camara Laye,
L’Enfant noir. Pour la période postcoloniale, nous avons préféré travailler sur l’essai
d’ةdouard Glissant, Traité du Tout-Monde et celui d’Amin Maalouf, Les Identités
meurtrières.
Notre travail n’est pas à proprement dit un travail de comparaison des œuvres de nos
quatre auteurs. La trame de notre recherche s’articule autour de la thématique identitaire qui
en est le fil conducteur et qui est commune aux quatre auteurs de notre corpus. Dans une
approche pluridisciplinaire, nous évaluons dans l’espace géographique, dans l’espace
littéraire, dans l’espace du discours et dans le temps à travers les approches anthropologique,
psychologique, philosophique, historique, etc … la complexité à cerner la notion d’identité
perçue à la fois comme mode opératoire, comme façon d’être, d’agir et de mettre en relation
ou d’exclure cet Autre qui est le miroir de nous-même. Ce qui nous a amené à revenir sur un
certain nombre de concepts pour les préciser.
L’influence de la littérature orale qui informe les thèmes et les structures des textes. La
notion d’aliénation, qui schématise à l’excès une bipartition avant/après, une opposition
culturelle Afrique/ Europe, Nord/Sud et qui est peut-être plus le fait d’une lecture européenne.
La notion de quête d’identité : figée dans la recherche d’une « identité-racine » à laquelle
ةdouard Glissant propose de substituer la notion plus dynamique « d’identité-rhizome ». La
notion de modèle : les écritures d’expression française se développent dans une production
qui allie les tendances occidentales et le vécu autochtone, l’énonciation cherche à développer
des « ruses pour communiquer au lecteur le sentiment de l’inacceptable » ; il ne s’agit pas
d’imitation, mais des rapports entre production et réception, et de mondialisation des champs
littéraires. L’époque coloniale génère une littérature de témoignage, puis de résistance au
discours colonial. S’il s’est agi pour les auteurs de la première génération de se faire accepter,
de s’inscrire dans le champ des littératures occidentales, les auteurs suivants ont revendiqué
une spécificité et un espace d’expression propres et une légitimité littéraire, ainsi que
l’appartenance à la littérature mondiale. Ils s’affirment comme créateurs originaux, contre la "mission historique" et le rôle de port-parole de leure collectivité.
Description
638 f : ill. ; 30cm.(5 + CD Rom)
Keywords
Littérature, langue (Francais), Afrique noire – Antilles/Caraïbes – Liban – Maghreb
Citation
Sciences des textes litteraires