Caractérisation phénotypique et analyse comparative des facteurs de virulence et son association avec l’antibiorésistance chez Escherichia coli aviaire pathogènes (APEC) et fécales (AFEC)
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Date
2025
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Publisher
Université Mouloud Mammeri
Abstract
Escherichia coli aviaire pathogène (APEC) et Escherichia coli aviaire fécal (AFEC) désignent deux groupes microbiens respectivement isolés chez des volailles malades et saines. La distinction entre ces souches repose notamment sur l’expression de certains facteurs de virulence.
L’objectif de notre étude est d’évaluer et de comparer quatre caractères phénotypiques de virulence entre des souches APEC et AFEC.
Quarante souches APEC et quarante souches AFEC ont été soumises à différents tests phénotypiques : fixation du Rouge Congo sur gélose, résistance au sérum humain, activité hémolytique sur gélose au sang, et production de biofilm sur gélose RCA (Rouge Congo Agar).
Les résultats révèlent que la fixation du Rouge Congo a été observée chez 37,5 % des APEC contre 40 % des AFEC. La résistance au sérum est identique dans les deux groupes
70 %. La production d’hémolysine α est plus fréquente chez les AFEC 22,5 % que chez les APEC 7,5 %, tandis que l’hémolysine β est majoritairement produite par les APEC à 92,5 % contre 77,5 % chez les AFEC. L'évaluation de la capacité de formation de biofilm a révélé des différences marquées entre les souches pathogènes (APEC) et commensales (AFEC). Sur gélose RCA, 15 % des APEC se sont montrées positives pour la formation de biofilm contre 12.5 % des AFEC. Les tests en microplaque ont permis de préciser ces observations en quantifiant l'intensité de la formation. Seulement 5% des APEC se sont avérées non formatrices, alors que cette proportion atteignait 20% chez les AFEC. Concernant les souches faiblement formatrices, elles représentaient 20% des APEC contre 45% des AFEC. À l'inverse, les APEC dominaient dans les catégories de formation modérée (52,5% contre 20% pour les AFEC) et forte (22,5% contre 15%). Ces résultats démontrent clairement que les souches pathogènes possèdent une capacité de formation de biofilm significativement plus importante que les souches commensales.
L'analyse statistique n'a révélé aucune corrélation significative entre les facteurs de virulence étudiés et la résistance aux antibiotiques (données issues d'études antérieures), ce qui suggère que ces deux caractéristiques évoluent de manière indépendante. En revanche, le test de Khi2 montre une relation significative entre les quatre facteurs de virulence, suggérant une expression phénotypique liée.
Description
45 p. : ill. ; 30 cm. (+ CD-Rom)
Keywords
Escherichia coli pathogène, Escherichia coli fécale, Facteurs de virulence, Rouge Congo, Fixation, Biofilm, Hémolysine, Résistance au sérum
Citation
Spécialité : Microbiologie Appliquée