Faculté des Sciences Humaines et Sociales
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Browsing Faculté des Sciences Humaines et Sociales by Author "AIT ABDELKADER, Mohamed Hichem"
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Item Processus d’urbanisation et recomposition de la structure sociale Illustré par la ville de Tizi-Ouzou(Universite Mouloud Mammeri, 2018) AIT ABDELKADER, Mohamed HichemCe travail de thèse propose une problématique originale sur les changements urbains dans la ville de Tizi-Ouzou en Kabylie, et ce, à travers le phénomène d’urbanisation et la recomposition des structures sociales (tribales). Cette problématique s’interroge pratiquement sur les transformations qu’on connues les familles kabyles de quelques quartiers de la ville de Tizi-Ouzou, venues généralement des villages montagnards de la Kabylie, à des moments historiques différents pour s’y installer. Ce phénomène d’urbanisation, bien analysé et bien cerné dans tous ses aspects, a forgé “une personnalité et une identité” chez ces familles. L’analyse de la réalité urbaine de la ville de Tizi-Ouzou a montré aussi comment le processus d’urbanisation pouvait réaliser, dans certaine limite et pour des cas de familles enquêtées, des ruptures avec l’ordre villageois et l’appropriation, en conséquence, d’une culture urbaine et donc d’un mode de vie urbain. Cette urbanisation et modernisation graduelles de la ville de Tizi-Ouzou surviennent ainsi de manière conjointe avec une détribalisation qui s’effectue graduellement mais inévitable. Les formes tribales de l’existence quotidienne sont rationnellement inconciliables avec la contemporanéité urbaine, économique, culturelle, marchande, politique, bureaucratique et juridique. Par ailleurs, et d’une manière paradoxale, les faits ne se réalisent pas uniquement dans un seul sens : celui des transformations. Car l’étude a montré d’une manière assez conséquente l’attachement aux structures villageoises que les familles étudiées reproduisent dans la vie urbaine à Tizi-Ouzou. Ce phénomène, relevant de la ruralisation de la vie urbaine, se manifeste à travers notamment les solidarités familiales au village et les mariages que ces familles urbaines contractent avec leurs semblables ou alors avec des familles établies dans les villages d’origine. Cet attachement, régulier ou irrégulier soit-il, s’exprime culturellement et socialement à travers l’affirmation d’une appartenance villageoise. Ce qui rend généralement infondé toute généralisation ou déduction relative à une mutation universelle (dans les villages et dans la ville). En effet, il faut noter que les entités urbaines (comme la ville de Tizi-Ouzou) sont également des espaces de réinterprétation fonctionnelle des instances tribales (traditionnelles). On a abordé ainsi deux grands axes : l’acquisition d’une urbanité citadine, donc, la rupture avec l’ordre villageois et tribal (autrement dit, la détribalisation). Et le maintien (à degrés différents) du communautarisme villageois chez la société urbaine Tizi-Ouzéenne (c’est-à-dire que le caractère d’ordre tribal est d’actualité). Ceci dit, hormis le phénomène d’urbanisation et l’appropriation d’une culture urbaine, l’étude a pu saisir également la complexité sociologique du fait des « fragilités sociales » exprimées notamment dans un dysfonctionnement et un déséquilibre de la vie urbaine. Cela a été abordé justement du point de vue des valeurs sociales dévalorisées socialement et culturellement, telles que la dislocation, la précarité et la dévalorisation du mode de vie urbain.