PROFIL EN AUTO-ANTICORPS CHEZ LA POPULATION PEDIATRIQUE DU CHU DE TIZI-OUZOU

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Date

2025-07-10

Authors

BOUAZIZ Cylia
BOUZEHAR Maïssa
CHERFI Nour Elhouda

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Publisher

Université Mouloud Mammeri TIZI OUZOU Faculté de Medecine Département de Pharmacie

Abstract

Background : Les maladies auto-immunes sont des affections chroniques où le système immunitaire perd la tolérance au soi et cible ses propres tissus. Elles peuvent êtres systémiques ou spécifiques d’organes. Leur diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques anatomopathologiques et immunologiques. Chez l’enfant, elles sont rares mais souvent plus sévères, nécessitant un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée. Objectif : Détermination du profil en auto-anticorps chez la population pédiatrique. Méthodes : Il s’agit d’une étude rétro-prospective menée au niveau du service d’Immunologie du CHU de TIZI-OUZOU sur 101 patients, colligés sur une période de 14 mois. Nos patients ont bénéficié d’une exploration des connectivites, des vascularites associées aux anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles, du syndrome des antiphospholipides, celle de la maladie coeliaque ainsi que les hépatites auto-immunes. Ces investigations ont été réalisées en utilisant différentes techniques tels que l’immunofluorescence indirecte (IFI) et des techniques immunoenzymatiques (ELISA et immuno-Dot/Blot). Résultats : Dans notre série, on note un sexe-ratio F/H de 2:1 et une moyenne d’âge de 9.82 ans. Concernant les maladies systémiques, l’atteinte articulaire est la manifestation clinique la plus prédominante avec 64%, suivie par l’atteinte hématologique (34%) et cutanée (24%). Pour la maladie coeliaque, la symptomatologie était dominée par des diarrhées et une anémie, observées chacune à 32% suivies par le retard staturo-pondéral (26%). La recherche des anticorps antinucléaires est revenue positive chez 18 Patients. L’aspect moucheté était le plus fréquent (78%), environ la moitié des titres (52%) étaient ≥ à 1/320. La comparaison entre les techniques IFI et ELISA a révélé une concordance nulle entre les deux méthodes (kappa = 0) mais une très bonne corrélation entre les taux et les titres (r = 0.8). Concernant l’exploration de la maladie coeliaque, les anti-transglutaminases tissulaires (anti-tTg IgA) affichaient une positivité de 48%, les anti-endomysium quant à eux, étaient positifs chez 100% des patients explorés. Nous avons constaté aussi une excellente corrélation entre taux et titres (r = 0.9). La détection des auto-anticorps spécifiques a révélé la présence d’une panoplie d’auto-anticorps ciblant les dsDNA, Sm, U1RNP, nucléosome, histone, SSA, SSB, DFS70, ribosome P, PL7, EJ, CCP3, tTg, MPO, LKM1, SLA, actine F, et APCA. Conclusion : Notre étude confirme le grand polymorphisme clinique et sérologique des maladies auto-immunes dans leur forme pédiatrique, ainsi que sa prédominance féminine. Le profil en auto-anticorps et les études d’association et corrélations rejoignent les données de la littérature, bien que sur certains points, on a trouvé des discordances relatives à la population peu élargie de notre cohorte.

Description

Keywords

Maladie auto-immune, Auto-anticorps, Pédiatrie, Anticorps antinucléaire, Hépatite auto-immune, Maladie cœliaque, Immunofluorescence indirecte, Connectivite

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