PROFIL CLINICO-BIOLOGIQUE DE LA NEPHROPATHIE LUPIQUE AU CHU DE TIZI-OUZOU

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Date

2023-07-06

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Université Mouloud Mammeri TIZI OUZOU FACULTE DE MEDECINE Département de Pharmacie

Abstract

La Néphropathie lupique (NL) est l’une des manifestations les plus fréquentes et les plus sévères du lupus érythémateux disséminé. Objectif : Notre objectif était de décrire le profil clinico-biologique des patients lupiques avec atteinte rénale, indiquer l’intérêt des marqueurs biologiques dans la NL et d’apporter une analyse critique sur la prise en charge de la NL au CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou. Nous avons mené une étude rétrospective de type descriptif portant sur des dossiers des patients atteints d’une néphropathie lupique hospitalisés au niveau du service de néphrologie du CHU de Tizi-Ouzou durant la période allant de 2014 à 2022. Les patients inclus dans cette étude présentaient un LES avec au moins quatre critères de classification du lupus selon l’ACR, et devaient présenter au moins un critère parmi les suivants : la présence d’une protéinurie persistante 0.5g/24h, un aspect histologique à la PBR compatible avec une néphropathie lupique. Au total, 17 patients ont été inclus dans cette étude soit, 12 femmes et 05 hommes. La moyenne d’âge des patients dans notre série était de 39.05 ±13.25 ans avec un sexe ratio H/F de 0.41. L’atteinte rénale a inauguré la maladie lupique dans 13 cas (76.47%). Les manifestations extra-rénales étaient dominées par les manifestations articulaires (70.85%) et cutanées (41.17%). En ce qui concerne l'atteinte hématologique l'anémie était le signe hématologique le plus dominant avec une fréquence de 64,71%. L’HTA et oedèmes étaient présents chez respectivement 23.5% et 35.29% des patients. La protéinurie moyenne était de 5.34 ±3.29 g/24 heure, avec un syndrome néphrotique observé à l’électrophorèse des protéines dans 35.29% des cas. La clairance moyenne était de 59.03mg/l. 13 patients présentaient une insuffisance rénale. Tous les patients ont bénéficiés d’un examen cytobactériologique des urines et d’une chimie des urines avec bandelette urinaire. Une hématurie et une leucocyturie ont été retrouvées chez respectivement 23.52% et 47.06% des patients. Alors que le sédiment urinaire a été réalisé chez un patient uniquement, avec un résultat positif. La PBR a été réalisée chez 12 patients, nous avons trouvé 4 cas stade 04 et 5 cas stade 03. Les AAN étaient positifs chez 100% des patients, anti DNA chez 70,59% des malades. Quant aux anticorps solubles l'anticorps anti-SSA était prédominant. Une baisse des taux plasmatiques des fractions C3 et C4 était observé. Les antiphosphlipides étaient dosé chez 8 patients avec un résultat positif chez un patient uniquement. Le dosage des anticorps anti C1q et les anticorps anti alpha actinine n’a pas était réalisé chez aucun patient. Le traitement était basé sur des corticoïdes seuls ou en association avec du cyclophosphamide, MMF ou Azathioprine. Aucune notion du score SLEDAI n'a été retrouvée dans le cadre de l'évaluation de l'activité de la maladie. La Néphropathie Lupique est un mode de révélation fréquent dans notre contexte. Sa gravité, nous a incités à s’intéresser à cette atteinte rénale qui conditionne le pronostic fonctionnel et vital des patients. La PBR reste l’étalon or pour le diagnostic de la NL, cependant c’est un geste invasif qui ne peut être répéter à l’infini, d’où l’intérêt d’utiliser les biomarqueurs sériques et urinaires dans la prévision de poussées et le suivi de l’activité et de la réponse au traitement permettrait une meilleure prise en charge des patients. Cependant, dans notre étude on a constaté plusieurs insuffisances en ce qui concerne la prise en charge des patients atteints de la Néphropathie Lupique par rapport aux recommandations internationales.

Description

Keywords

Néphropathie lupique (CHU Tizi-Ouzou), Néphropathie lupique, Néphropathie lupique : Profil clinico-biologique

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