Les anomalies lipidiques chez trois catégories de patients : sous hémodialyse, sous dialyse péritonéale continue ambulatoire et transplantés rénaux
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Date
2023-07-18
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Université Mouloud Mammeri TIZI OUZOU FACULTE DE MEDECINE Département de Pharmacie
Abstract
Introduction : Les patients atteints d'une insuffisance rénale terminale qu’ils soient traités par dialyse
ou par transplantation rénale présentent une dyslipidémie spécifique définie par des anomalies
lipidiques à la fois quantitatives et qualitatives.
L'objectif principal de notre étude était d'étudier les anomalies lipidiques chez trois catégories de
patients : les patients sous hémodialyse (HD), les patients sous dialyse péritonéale ambulatoire
continue (DPCA) et les greffés rénaux.
Matériels et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétro-prospective, descriptive et
observationnelle à visée analytique qui a inclus 110 patients (68 hommes et 42 femmes) répartis en trois
groupes : 40 sujets sous hémodialyse (HD), 28 sujets sous dialyse péritonéale continue ambulatoire
(DPCA) et 42 transplantés rénaux. Les paramètres du bilan lipidique : les triglycérides (TG), le
cholestérol total (CT), le cholestérol des lipoprotéines de faible densité (C-LDL), le cholestérol des
lipoprotéines de haute densité (C-HDL), le cholestérol non HDL et l’indice d’athérogénicité (IA = CT/CHDL)
ont été dosés au niveau de laboratoire de biochimie du Centre Hospitalo-Universitaire (CHU) de
Tizi Ouzou. Une approche uni variée et multi variée a été utilisé pour étudier la corrélation entre les
paramètres du bilan lipidique et les facteurs suivants : l’âge, le sexe, l’IMC, l’HTA, le diabète et la durée
de dialyse/transplantation rénale.
Résultats : Une hypertriglycéridémie (TG> 1,50g/l) était de 30% chez les patients sous HD, de 42,9%
chez les patients sous DP et de 35,7% chez les greffés rénaux. La perturbation du C-HDL (< 0,40g/l
pour le sexe masculin et < 0,50g/l pour le sexe féminin) était présente chez 72,5% des hémodialysés,
64,3% des dialysés péritonéaux et 42,9% des greffés rénaux. Tandis que ; l’élévation du C-LDL
(>1,30g/l) a été noté chez 10% des hémodialysés, 32,1% des dialysés péritonéaux et 14,3% des greffés.
Les taux élevés du cholestérol non HDL (> 1,60g/l) étaient de 17,5%, 35,7% et 14,3% chez les
hémodialysés, les dialysés péritonéaux et les greffés rénaux respectivement. En analyse multi variée des
triglycérides, l’IMC (P=0,007, P=0,004) était statistiquement significatif chez les hémodialysés et les
dialysés péritonéaux respectivement, en revanche le sexe (P =0,02) était significatif que chez les
hémodialysés. Dans l’analyse multi variée du C-HDL le sexe était statistiquement significatif dans les
trois groupes : HD, DP et greffe rénale (P =0,03, P =0,002, P=0,05) respectivement. Pour le cholestérol
non HDL, le sexe (P=0,02) et la durée (P=0,04) étaient statistiquement significatifs chez les
hémodialysés.
Conclusion : Dans notre étude, nous avons constaté que la dyslipidémie était fréquente chez les
urémiques chroniques, mais également chez les transplantés rénaux. Le bilan lipidique doit donc faire
l’objet d’une surveillance soutenue chez le patient néphrotique afin d’améliorer son pronostic rénal et
cardiovasculaire.
Description
Keywords
Insuffisance rénale chronique terminale, Dyslipidémie, Hémodialyse, Dialyse péritonéale continue ambulatoire, Transplantation rénale