Browsing by Author "TALEB, Kamir"

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    Impacts de la nouvelle construction rurale sur la maison traditionnelle et le savoir faire vernaculaire dans le village Kabyle
    (2019-06-15) TALEB, Kamir
    La maison traditionnelle et le savoir faire local, issus de pratiques locales ancestrales sont au centre des relations d’intimité de la vie sociale. Ils caractérisent un mode de vie spécifique où la société traditionnelle vivait en parfaite harmonie dans les massifs montagneux en Kabylie. Parfaitement adaptée à ce milieu naturel, la société kabyle a su préserver son espace par ses modes de production et une forte cohésion des liens sociaux organisés autour de l’aménagement de l’espace. Le patrimoine matériel (maison traditionnelle) et immatériel (savoir faire de bâtir) kabyles sont d’une inestimable valeur à préserver, ce qui permettra de mieux comprendre le mode de vie de cette société (apport patrimonial) et de sa capacité à s’adapter à l’environnement. Les populations Kabyles ont construit leur maison traditionnelle à base de 100% de matières premières locales (terre, bois, argile, pierre,…). Ses mures construits à base de la pierre et de la terre sont d’une grande largeur ce qui garantie une maison chaude en hivers et fraiche en été. Elle est charpentée par la tuile fabriquée à base d’argile posée sur des madriers en bois. Une maison qui répond à tous les besoins de ses habitants, construites à base de produits naturels locaux permet de garantir un toi sans aucun risque sur la santé. Durant les décennies passées, le métier du constructeur était transmis d’un maitre-maçon à un apprenti sur le lieu de travail. Les taches ont été partagées selon la maîtrise du travail et les compétences de chacun. Ce métier était, pendant longtemps, une source d’emploi pour les habitants. Les profondes mutations socio-économiques de la société rurale ont eu des effets indésirables sur la population. La croissance démographique et les crises économiques se sont traduites par de profonds changements sociaux. Avec la crise du logement, l’Etat algérien a adopté une politique de subvention de grande ampleur. A partir des années 2000, il a consacré des ressources budgétaires appréciables pour faire face à la crise du logement et améliorer les conditions de vie des citoyens. Les aides accordées à la construction du logement rural étaient l’un des axes les plus favorisés par cette politique en vu de limiter l’exode rural et créer de l’emploi.