Browsing by Author "DECHIR YAMINA"
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Item Les interactions pharmacologiques entre les planres médicinales et les médicaments antithrombotiques : évaluation des risques et implications cliniques(Université Mouloud Mammeri TIZI OUZOU FACULTE DE MEDECINE Département de Pharmacie, 2024-07-27) COSTA ZARA Déyse Almeida da; DECHIR YAMINA; CHERNAI MELISSA; AMGOUD LISA; OUALLOUCHE MezhouraLe recours à la médecine traditionnelle, dite aussi médecine douce ne cesse de croitre partout dans le monde, cet engouement s’explique par une recherche accrue etcontinue des traitements naturels, perçus comme « sûrs» et inoffensifs que les médicaments conventionnels. Cependant, l’usage des plantes médicinales en concomitance avec certains médicaments en l’occurrence, les antithrombotiques peut entraîner des effets secondaires parfois graves, compromettant le pronostic vital. Objectifs :Notre travail apou rbut de mettre enévidence les interactions potentielles entre les plantes médicinales et les antithrombotiques d’une part, et d’évaluer les connaissances des professionnels de la santé du secteur médical et des patients à ce sujet d’une autre part. Matériels et méthodes : Notre travail consiste en une revue narrative des données de la littératuresurlesinteractionsentrelesplantesmédicinalesetlesantithrombotiques d’une part, et d’une enquête descriptive et analytique menée à l’aide de deux questionnaires distincts auprès des médecins des services de Cardiologie (hospitalisation et consultation), de Médecine interne et de Neurologie,Unité (CHU)deTizi-Ouzouetdespatientsmissousantithrombotiqueshospitalisésouconsultantau service de Cardiologie du CHU de Tizi-Ouzou de l’autre part. Résultats et discussion : Pour notre revue de la littérature, sur 75 articles et 05 thèses examinés, 20 plantes médicinales réparties sur 15 familles botaniques ont été décrites comme étant impliquées dans les interactions avec les médicaments antithrombotiques. Pour notre enquête nous avons questionné 148 patients, parmi eux, 112 (soit 76 % des patients interrogés) ont avoué avoir pris des plantes médicinales concomitamment avec leur traitement antithrombotique. 18 plantes médicinales appartenant à 12 familles botaniques et un mélange de composition inconnue ont été cités. Les plantes ont été utilisées en vrac, seules ou en mélange ou sous forme de compléments alimentaires. Parmi ces patients, 47 % ont décrit l’apparition d’effets indésirables, et les plantes les plus impliquées étaient la menthe, le gingembre, le clou de girofle et le thé vert, avec des évènements indésirables variables (saignements, hématomes et fluctuations de l’International Normalized Ratio (INR)). Ces derniers seraient imputés à des interactions médicamenteuses entre les métabolites actifs des plantes médicinales consommées par ces patients et les antithrombotiques. De nombreux patients (100 soit 88 %) méconnaissaient les risques liés à ces interactions et ont continué la prise des plantes médicinales même après apparition des effets indésirables. Pour l’enquête menée auprès des médecins des trois services, nous avons obtenu un taux de réponse global de 55.50 % qui est relativement satisfaisant. Seulement 15 médecins (soit 36.58%) sont conscients des risques potentiels liés à l’association des plantes médicinales aux antithrombotiques (ignorant toutefois les plantes pouvant être impliquées). 26 médecins ont avoué avoir un manque de connaissances et d’informations dans le domaine de la médecine douce. Trois interactions seulement ont pu être diagnostiquées sur une période de deux ans.Ce chiffre est loin de refléter la réalité. Conclusion et perspectives : Les médecins et les pharmaciens doivent travailler en étroite collaboration et faire preuve d’une prudence quant à l’utilisation des plantes médicinales concomitamment avec les médicaments antithrombotiques afin d’éviter d’éventuelles interactions pharmacologiques et donc les effets indésirables associés.